Crédit photographique : Gaëlle Deleflie.

à droite : Fireman, Jean Luc Blanc, 2020
à gauche : Dorian (warm gray, 2014) HSBCrédit photographique : Gaëlle Deleflie.

Crédit photographique : Gaëlle Deleflie.

Crédit photographique : Gaëlle Deleflie.

Crédit photographique : Gaëlle Deleflie.

Crédit photographique : Gaëlle Deleflie.

Crédit photographique : Gaëlle Deleflie.

Milléniales. Peintures 2000 – 2020
AU FRAC NOUVELLE-AQUITAINE MÉCA

Commissariat : Vincent Pécoil

Artistes :

Francis Baudevin, Sadie Benning, Jean-Luc Blanc, Jean-Marie Blanchet, Nicolas Chardon, Nina Childress, Matthieu Clainchard, Stéphane Dafflon, Philippe Decrauzat, Eliza Douglas, Mimosa Echard, David Evrard, Sylvie Fanchon, Stephen Felton, Bernard Frize, Gaillard & Claude, Vincent Ganivet, Wade Guyton, Peter Halley, Jane Harris, Jacob Kassay, Regine Kolle, Bertrand Lavier, Simon Linke, David Malek, Damien Mazieres, Nicolas Milhé, John Miller, Sarah Morris, Flora Moscovici, Nicolas H. Muller, Camila Oliveira Fairclough, Hugo Pernet, Gerald Petit, Florian & Michael Quistrebert, Simon Rayssac, Sylvain Rousseau, Amadou Sanogo, Hugo Schüwer Boss, Michael Scott, Sérgio Sister, Jessica Stockholder, Blair Thurman, Ida Tursic & Wilfried Mille, Daan van Golden, Kelley Walker

« Milléniales. Peintures 2000-2020 » est une exposition présentant un ensemble d’œuvres qui, sans prétendre à l’exhaustivité, est représentatif des évolutions les plus significatives de la peinture depuis ces vingt dernières années. Les œuvres exposées sont le fait d’artistes de toutes les générations confondues. Les « millennials » dont il est question ici sont les peintures exposées, toutes réalisées depuis le passage à l’an 2000.

Le développement fulgurant des nouveaux médias numériques depuis cette échéance symbolique a conduit à qualifier ceux qui les ont précédés comme les « anciens », à commencer par la peinture. Celle-ci se comprend moins, aujourd’hui, dans une logique de médiums, chacun (peinture, photographie, sculpture, etc.) affirmant sa spécificité vis-à-vis des autres, que dans sa relation à notre nouvel environnement digital, qu’elle nous aide à percevoir et à appréhender. Certaines des œuvres présentées ne sont pas à proprement parler des peintures au sens traditionnel, du fait de leur intégration de techniques comme la sérigraphie, l’impression numérique ou les esquisses sur ordinateur, mais elles se comprennent néanmoins par rapport à son histoire, ses formats et ses fonctions.

La peinture contemporaine inclut son environnement numérique dans son scénario de production, en assumant aussi le fait d’être une forme obsolète par rapport aux évolutions techniques récentes. À l’obsolescence programmée, qui est la règle générale de la production industrielle, mais qui reste un vice caché, elle oppose sa propre obsolescence manifeste. Dans la mesure où le nouveau est devenu le critère essentiel de l’univers de la consommation, il cesse inversement de l’être en peinture, ce qui explique aussi en partie la prédilection de l’art d’aujourd’hui, sensible dans cette exposition, pour le recyclage des images, des formes et des techniques.